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Objectif Atlantide à Padre Burgos pour son enquête sous-marine 2023

Il y a 1 an

Objectif Atlantide a réuni, au mois d’avril, plusieurs équipes de plongeurs afin de résoudre une enquête sous-marine naturaliste. Pour cette saison 2023, c’est à Padre Burgos, sur l’île de Leyte, au sud-est des Philippines, que les équipes ont posé leurs bagages pour la semaine. Estelle Lefébure et Jarry se sont également prêtés au jeu !

Vue sur la baie de Sogod, depuis les hauteurs de Padre Burgos. © Margot Harty

Neuf binômes de plongeurs ont participé à cette aventure basée sur la curiosité et l’observation. Cette fausse enquête mettait en scène la disparition d’un truand naturaliste demandant de l’aide. Afin de le retrouver, chaque binôme recevait une série d’indices et d’énigmes à résoudre. Chaque jour, de nouvelles pièces leur étaient ainsi présentées, sous deux formes : une plaquette immergeable sur laquelle étaient listées plusieurs espèces à repérer et à photographier lors de la plongée du jour et un e-mail contenant une énigme à résoudre pour avancer dans l’enquête et découvrir les coordonnées du truand disparu.

Présentation de l’enquête par les organisateurs lors du premier jour. © Margot Harty

Deux équipes ont remporté cette édition 2023 : Les voisines, Pauline Thomas et Émilie Royer se sont creusé les méninges et ont résolu les énigmes par mail leur permettant de découvrir les coordonnées recherchées. L’équipe The sea people, composée de Karine Cheufra et de Marine Lacourie, est celle qui a ramené le plus d’images des espèces demandées lors des plongées. 

Les grandes gagnantes de cette édition 2023 ! À gauche, les voisines, ont résolu les énigmes, à droite, les Sea people, ont identifié le plus d’espèces sous-marines. © Yann Valton

Profusion de vie sous l’eau

Pour jouer au mieux ce scénario, les équipes se trouvaient à Padre Burgos, un petit village situé sur l’île de Leyte, au sud des Philippines. C’est la troisième année que cette enquête se déroule dans l’archipel philippin (Cabilao sur l’île de Bohol en 2018, Puerto Galera sur l’île de Mindoro en 2019).

Cette partie de l’île, très reculée, est totalement préservée du tourisme de masse et les plongeurs étaient très souvent seuls sur les sites. Malgré un récent typhon ayant détruit quelques coraux, notamment des coraux mous, les participants ont découvert des fonds marins exceptionnels offrant une grande variété de faune fixée avec de nombreux coraux durs en bonne santé, quelques beaux coraux mous, des anémones à profusion, de belles gorgones, des éponges… Certains spots étaient extrêmement poissonneux avec la présence de demoiselles, poissons-papillons de toutes sortes, poissons-grenouilles, rascasses ou encore tricots rayés, ainsi qu’une ribambelle de nudibranches multicolores. Les tortues accompagnaient les plongeurs sur la plupart des sites !

Avant même le début de l’enquête et des immersions en bouteille, les participants ont eu la chance de pouvoir réaliser des sorties snorkeling pour nager avec les requins-baleines, alors présents tous les jours dans une petite baie de la région !

 

Un binôme de choix !

Deux célébrités, plongeurs aguerris, se sont également prêtées au jeu de cette enquête sous-marine : Estelle Lefébure, mannequin et comédienne, cofondatrice de l’association Spero Mare, et Jarry, humoriste et comédien, grand amoureux des fonds marins. Tous les deux ont été touchés par la beauté des fonds dans cette baie.

Estelle ne s’attendait pas à une telle diversité : “J’ai observé des espèces dont je n’aurais jamais imaginé l’existence ! C’est extraordinaire, quand on plonge sur de tels sites on se rend compte qu’on n’est rien, et qu’il faut les protéger à tout prix, ça rend humble. J’ai appris beaucoup de choses ! C’était le but du voyage, pouvoir découvrir, apprendre et partager.

Jarry a souligné les espèces incroyables qu’il a pu observer : “Chaque plongée était pour moi la découverte d’une nouvelle planète. J’ai vu des coraux dignes d’apparaître dans Avatar. De tels coraux, dans la réalité c’est rare ! Et qu’est-ce que c’est beau, cette profusion ! Padre Burgos est, certes, loin, à 2 jours de voyage, mais assez vite on s’y est fait, on était coupé du monde… C’est une parenthèse à s’offrir une fois dans sa vie ! Il faut tout de même savoir qu’il s’agit d’une destination principalement tournée vers la plongée.”

Estelle Lefébure et Jarry, une plaquette d’identification à la main, sur le bateau avant de plonger. © Margot Harty

Une enquête rondement menée

Tous les jours, les plongeurs amateurs – désormais enquêteurs stagiaires – recevaient une liste d’espèces à photographier, regroupées par thématiques (les espèces urticantes ou dangereuses, les demoiselles, les hippocampes et syngnathes, les poissons-clowns avec leur anémones…). Ils étaient répartis sur trois grandes embarcations traditionnelles appelées banka, parfaitement aménagées pour accueillir les plongeurs et tout leur matériel.

Quatre jours de plongées étaient ainsi organisés, sur des sites très variés : jardins coralliens, tombants, plongées dérivantes, patates de corail… Chaque équipe était accompagnée d’un dive master local. La plupart des guides se sont ainsi pris au jeu et aidaient leur palanquée à dénicher certaines espèces, particulièrement les plus petites, parfois difficiles à voir au premier coup d’œil. 

De retour à l’hôtel, les binômes s’isolaient afin de sélectionner les photos à soumettre et travailler sur les énigmes reçues par mail. Certains, très assidus, restaient dans leur chambre tout l’après-midi, d’autres préféraient travailler en bord de mer ou aux côtés d’autres équipes. Tous pouvaient demander l’aide des biologistes Patrick Louisy, Mélanie Sergent et Sylvie Louisy, qui pouvaient les aiguiller, certaines espèces pouvant être difficiles à  identifier.

Sur leur temps libre, certains en profitaient pour découvrir les alentours, le village de Padre Burgos, la colline voisine et son point de vue sur la baie… d’autres restaient à l’hôtel pour discuter de leurs trouvailles du jour autour d’un verre. Les plongeurs invétérés, quant à eux, s’embarquaient pour quelques immersions de nuit ou sorties en snorkeling pour profiter des muck dives devant les hôtels.

Marine, l’une des gagnantes de cette saison, ravie de cette victoire, retire beaucoup de cette expérience : “Avec ma binôme, on était venu pour participer et s’amuser mais on s’est vraiment prises au jeu ! Ce n’était pas de tout repos sous l’eau, on plongeait sérieusement avec la plaquette mais ça ne nous a pas empêché de profiter de chaque plongée. J’ai surtout appris à poser un autre regard sur mes immersions, ajoute-t-elle, au lieu de me dire “c’est un poisson jaune, un rouge, un bleu” je peux désormais identifier de nombreuses espèces ! D’habitude quand on me montrait un nudibranche je n’y prêtais pas vraiment attention, mais aujourd’hui, pour la première fois de ma vie, je me suis enthousiasmée sur des animaux mesurant moins de 2 cm !” 

Le soir, les participants se retrouvaient autour d’un verre et oubliaient un instant le jeu et l’enquête. © Margot Harty

La découverte avant l’enquête

Pour nos deux célébrités, l’enquête était surtout un moyen d’explorer en détail la beauté de ces fonds philippins : “J’étais surtout venu pour découvrir des espèces, explique Jarry, j’aurais aimé en apprendre plus sur la manière dont elles vivent, se reproduisent, de quoi elles se nourrissent, est ce qu’elles défendent leur territoire, sont-elles solidaires, indépendantes, vivent-elles en famille… Avoir plus d’informations sur ce que je voyais, pour mieux comprendre… ça m’a un peu manqué”. Avant d’ajouter avec son humour habituel : “Concernant les énigmes, je suis contre toute forme de dénonciation, il fallait que je retrouve quelqu’un que je ne connaissais pas, je n’avais pas envie de le dénoncer je m’y refuse. Mais pour être tout à fait honnête, je suis surtout nul en jeu et comme je n’aime pas perdre, je préfère ne pas essayer !

Estelle Lefébure et Jarry se sont pris au jeu lors des plongées, avec les autres participants, pour tenter d’identifier les espèces locales. © Margot Harty

Estelle avoue que “vers la fin on profitait surtout de ce que l’on voyait pendant les plongées. Mais on a quand même continué à compléter la liste. J’ai toujours eu cette attitude en plongée, de regarder le plus petit, d’observer, de m’arrêter sur les coraux, les gorgones, les anémones… Je regrette de ne pas avoir potassé avant de venir sur les espèces locales car je suis plus familière des Caraïbes, beaucoup moins du Pacifique.”

Tous les deux ont apprécié cette parenthèse immergée, de se retrouver simplement plongeurs parmi les plongeurs, réunis autour d’une même passion, comme le résume Jarry : “Si tu es un plongeur, tu es un défenseur de la nature donc tu fais partie de ma famille !

Les ambassadeurs sous-marins

En parallèle de l’enquête sous-marine, Daniel Méouchy, créateur d’Objectif Atlantide, a lancé Les ambassadeurs sous-marins des Philippines. Plusieurs célébrités, journalistes, comédiens, anciennes miss… membres d’honneur d’Objectif Atlantide, sont désormais invitées à partager sur leurs réseaux sociaux la découverte des fonds marins aux Philippines, en plongée ou en snorkeling, afin de transmettre à leur noyau d’influence une meilleure connaissance de la vie marine locale et ainsi les inciter à protéger ce milieu.

image d’ouverture © Marc Bravo – Aerodroner

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