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Le saviez-vous ? 10 infos à connaître sur … Le requin-léopard Stegostoma fasciatum – (Krefft, 1868)

Plutôt placide et tranquille, le requin-léopard n’est pas des plus farouches et les plongeurs ont souvent le temps de bien l’observer et de le photographier. Sa morphologie et sa coloration sont très caractéristiques et ne laissent que peu de doute quant à son identification. Rencontrer ce spécimen dans la nature est toujours source d’un beau souvenir de plongée !

Sa nageoire caudale est presque aussi longue que son corps. © Nicolas Barraqué

1- J’aime les tropiques : Cette espèce de requin se retrouve dans la quasi-totalité de la zone indo-pacifique en incluant la mer Rouge et le golfe Persique. Sa zone d’évolution s’étend de la surface à environ 70m profondeur.

2- Facilement reconnaissable : Le requin-léopard peut atteindre 3 m pour les plus gros spécimens. Sa durée de vie est estimée à plus de 25 ans pour un poids pouvant avoisiner les 30 kg. Le corps replet des adultes est traversé de la tête à la base de la queue par de grandes carènes qui donnent l’impression d’une toile tendue sur l’animal. La nageoire caudale est presque aussi longue que le corps et surtout, elle ne possède pas de lobe inférieur.

3- On passe à table : Stegostoma fasciatum est un requin benthique. Présent sur les fonds sableux ou les zones recouvertes de débris des plateaux coralliens, c’est un chasseur nocturne qui va se nourrir principalement de crustacés et de mollusques. Évidemment, si un petit poisson passe à sa portée, il ne le boudera pas et s’offrira certainement un petit dessert savoureux.

4- Les jolies quenottes : Comme tous les requins, les dents du requin-léopard se régénèrent en continue. Elles sont montées sur une sorte de “tapis roulant” qui va leur permettre de se renouveler constamment au cours de la vie de l’animal. Les dents de notre ami sont plutôt courtes et munies de 3 pointes pour lui permettre de maintenir convenablement ses proies lors de ses repas

5- Un animal, 2 noms : Le requin-léopard est aussi connu sous le nom de requin-zèbre. Ces 2 appellations viennent du fait que les juvéniles possèdent une alternance de rayures claires et sombres qui disparaissent en grandissant pour laisser place à des petites tâches clairsemées sur le corps de l’animal. Il passe donc d’une robe zébrée à une robe léopard au cours de sa vie ce qui a, pendant un temps, créé la confusion auprès des scientifiques qui pensaient alors qu’il s’agissait de deux espèces différentes.

Un bourrelet épais entoure sa gueule pour assurer une meilleure résistance aux frottements de la bouche sur le sol lorsqu’il cherche sa nourriture. © Nicolas Barraqué

6- A la coque ou au plat : parmi les différentes techniques de reproduction répertoriées chez les requins, c’est ici l’oviparité qui est utilisée chez le requin-léopard. Les œufs pondus ressemblent à de grosses capsules brunes relativement rigides qui se mêlent au substrat. Le temps d’incubation peut osciller entre 4 et 5 mois en fonction de la température moyenne de l’eau. Plus celle-ci sera élevée, plus la durée sera réduite. On recense à ce jour une particularité observée en captivité. Une femelle requin-léopard serait devenue parthénogénétique après avoir eu plusieurs périodes de reproduction sexuée. Elle se serait alors affranchie des mâles pour se reproduire…

7- Rare et précieux : Très recherché pour sa peau dont un cuir solide est extrait ainsi que pour l’huile présente dans ses organes, le requin-léopard est aussi apprécié pour sa chair et ses ailerons. Il est classifié comme espèce en danger dans la liste Rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et malheureusement sa pêche ne fait pas l’objet d’une surveillance particulière.

8- Un représentant unique : Le requin-léopard représente à lui seul une famille et un genre bien défini : les stegostomatidae. La particularité de cette famille et de ce genre provient d’une sorte de bourrelet épais qui entoure la gueule de l’animal pour assurer une meilleure résistance aux frottements de la bouche sur le sol lorsqu’il cherche sa nourriture.

9- La taille compte : La reproduction est « souvent » une affaire de taille. Les requins léopards n’échappent pas à la règle. Les mâles deviennent matures sexuellement lorsqu’ils atteignent environ 1,50 m alors que les femelles doivent attendre de mesurer un peu plus de 1,70 m pour être en capacité de procréer.

10- Vers de nouveaux horizons : Bien qu’appréciant les eaux salées tropicales, certains scientifiques ont observé des requins-léopards se promener dans des estuaires et également remonter quelque peu des cours d’eau. Le taux de salinité n’est apparemment pas un problème important pour cette espèce-là.

Fabien Valladier

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Vous le croiserez souvent sur les fonds sableux et le trouverez peu farouche. © Dominique Barray

 

Image d’ouverture © Nicolas Barraqué
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